GORGONZOLA #5
Elodie Roy du fanzine Bloom m'a gentiment envoyé ceci [Gorgonzola # 5], le dernier numéro du « fanzine qui n'a pas de slogan » (comme il est écrit à l'endroit précis où on attendrait justement qu'un slogan de fanzine soit - sous le titre).
Edité par Maël Rannou, c'est un recueil de bandes dessinées et d'illustrations regroupant plusieurs auteurs, dont une superbe double page de la grande Anne Bacheley (http://anne.bacheley.free.fr), qui a dessiné un cinéma ; un téléphone, un cendrier, un paquet de cigarette et un d'allumettes ; un couple dans une voiture ; et Martin, enfant de cinq ans qui joue sur un tapis pendant que, derrière lui, des nageurs remplissent l'écran d'une télévision.
Dans une histoire de sept cases d'Erwin Suvaall (http://www.suvaal.box.nl/Strips.html) sans textes (ni en récitatif, ni dans des bulles), un sculpteur s'investit dans son œuvre au point qu'il se piège dans la cage qu'il crée. Il y a une histoire d'une page dessinée dans un style agréable par Iris, sur la décision qu'a prise un de ses amis de se faire faire une coupe punk par ses potes (incluant toutes les éraflures et coupures inimaginables) ainsi que quelques dessins de l'artiste serbe Aleksandar Zograf (http://www.aleksandarzograf.com), nom qui m'est familier : Hove ne s'est-il plaint récemment que Slab-O-Concrete [un éditeur américain] ait publié quelques unes de ses planches ? Il y a trois pages de ce qui semble être une histoire à suivre, aux personnages aux têtes de cheval et de pigeon, l'oiseau semblant subir un test de Rorschach ; et une histoire en quatre cases au crayon de couleur sur du papier à carreaux de Noémie Barsolle (http://www.noemie-barsolle.ca.cx), dont la Karine reçoit un choc en buvant son café.
Je suis désolé de devoir admettre que mon français n'est pas assez développé pour pouvoir faire plus que commenter les images de Gorgonzola # 5, mais c'est une sélection agréablement variée, valant l'achat les yeux fermés - les pages que j'ai mentionnées sont celles qui m'ont frappées immédiatement, sur un plan purement visuel.
On trouve aussi dans ce fanzine solide et international (Hollande, Serbie et Canada aussi bien que France) une interview de deux pages du chanteur Billy B. Beat, dont les influences vont de Shellac à Squarepusher, en passant par Madonna et le rock'n'roll des années 50/60. Aussi éclectique que le contenu de Gorgonzola en somme...